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Sinon pendant le Grand Prix j’étais en train de raconter mes conneries habituelles sur Twitter hier, je tente des choses un peu différentes selon les formats, disons que je cherche encore un peu la « ligne éditoriale » de Furtif Motorsport. Et pour la trouver j’aurai besoin de vous, qu’est-ce que vous préférez ?
Bref, je sais que pas mal d’entre vous voudraient une nouvelle vidéo YouTube mais là. Là vraiment ça ferait une vidéo trop longue, j’ai TROP de trucs à dire, beaucoup trop d’émotions en 3 jours de courses. Même si ça ne s’appelle pas des courses. Bref.
Aller, place au POV !
1.1) *CHTONK*
Je ne peux EVIDEMMENT pas passer outre cet évènement, qui a fait couler tant d’encre, déchaîné tellement d’abrutis de passions : l’accrochage Verstappen / Hamilton.
J’étais parti pour vous expliquer les faits, et simplement les faits, et en regardant la vidéo d’un gars, si ce n’est DU gars qui m’a donné envie de me lancer dans l’aventure Furtif Motorsport, et bien j’ai trouvé que c’était mieux expliqué que ce que je n’aurais jamais pu faire. Donc c’est là, c’est cadeau : vidéo de Depielo sur l’accrochage Verstappen / Hamilton (à partir de 9:40 si le timecode ne fonctionne pas).
Pour moi, de mon simple ressenti devant mon écran, c’était un incident de course (et un incident de course, pour rappel, ce n’est pas un truc où personne n’est en faute, c’est un truc où les torts sont partagés, ce qui est très différent), Hamilton cherche bien sur à aller chopper la corde mais il est un peu trop rapide, l’avant sous-vire et paf.
La même chose (mais beaucoup plus vite) que Russell sur Sainz la veille, qui a valu à Georges 3 places de pénalité sur la grille. Les 10s pour Hamilton étaient donc logiques, et pour une fois constantes à la FIA, qui se justifie en disant que les commissaires jugent l’action, pas ses conséquences. Autrement dit (je ne sais plus où j’ai lu ça…) que tu pousses quelqu’un du haut d’un pont ou du haut d’un trottoir, c’est la même chose.
Ceci explique aussi que pousser un pilote qui va faire un tête-à-queue dans le bac à graviers et la même poussette au Paul Ricard (où le pilote touché aura de grandes chances de ne pas spiner) aura la même pénalité. C’est moche mais au moins il y’a une justification. De là à dire qu’il faudrait intégrer les conséquences aux pénalités, modifier le panel de pénalités pour se rapprocher de ce que l’on peut trouver en Moto GP ou WEC (et donc inclure des pénalités de drive-through, de stop&go, ou autres joyeusetés qui ont un impact immédiat et proportionnel à la perte de temps de la « victime »)… On verra ce que l’avenir nous réserve.
Dans tous les cas, le consensus (par « consensus » je n’inclus que les pilotes, anciens ou actuels, pas les fanboys bien sur) penche très lourdement pour l’incident de course. A la limite un 60/40 en défaveur de Lewis pour les torts dans le crash.
Ah oui, et au passage… Un article très intéressant sur l’attitude de Verstappen en course.
1.2) quelle indignité…
Les fanboys, Verstappen, Marko, Horner… J’en peux plus.
C’est un épisode de téléréalité à chaque fois mais là ça dépasse l’entendement. Et c’est là que le championnat va se jouer, c’est une certitude.
D’un côté on a « ouin-ouin, contrairement à ce qu’on m’a toujours fait croire le monde ne s’est pas arrêté de tourner parce-que je ne suis pas là » (j’ai tenté d’imiter Max qui se plaint de la célébration d’Hamilton), de l’autre « GNAGNAGNA, C’EST AU MOINS UN DRAPEAU NOIR » (ça c’est ce brave Helmut Marko), puis « on a engagé des avocats pour voir ce qu’on peut faire contre Hamilton ». Entre temps les « fans » (avec des guillemets, et surtout avec des œillères) qui s’insultent, qui vont même jusqu’à assimiler qu’Hamilton a volontairement sorti Verstappen (là on n’est plus au stade de la mauvaise foi, mais de la malhonnêteté intellectuelle), le bouquet étant les propos racistes à l’encontre de Lewis…
De l’autre côté on a Sir Lewis Hamilton qui célèbre de fou son succès (normal. Il est chez lui, porté par le public, gagne malgré 10s de pénalité. En tant que fanboy de Charles Leclerc j’avoue avoir eu le seum de le voir aussi heureux, mais une fois les neurones reconnectés… non, clairement, c’est normal.), qui appelle ensuite à l’apaisement, qui évite tous les coups de p*te que les pseudos-journalistes de Ziggo (média hollandais…) ont tenté en conférence de presse, Toto qui ironise sur Horner à base de métaphores dont lui seul a le secret (« il faut être deux pour danser le tango »), Mercedes au complet déjà à 200% dans la course suivante. Et celle d’après.
A me lire on pourrait me prendre pour un fanboy de Mercedes et d’Hamilton. Non. Clairement non. Je sais reconnaître qu’il a un talent fou, couplé d’une « réussite » (aka. une chatte) folle, et surtout c’est devenu un maître de la communication, toujours dans le sens de l’apaisement et ça c’est élégant. Et surtout ça permet de se poser et de travailler sereinement.
Ha oui, autre signe d’indignité chez RedBull… Sergio Perez qui partait en pneus durs, et qu’ils font s’arrêter parce-qu’il n’arrivait pas à doubler Gasly. Là, okay. Troisième arrêt pour mettre de nouveaux mediums -alors qu’il était 9ème-, soit, même si Charles Leclerc a fait durer son train de mediums suffisamment pour penser que Sergio, avec tout son talent pour faire durer les gommes, aurait pu finir la course en un arrêt aux stands. Par contre… Le faire s’arrêter au 49ème tour (sur 52) pour chausser les tendres, alors qu’il était 10ème. Pourquoi ? Pas pour gagner un point non. Pour enlever le point du meilleur temps au tour à Lewis.
RedBull ne cherche pas la victoire constructeur, ils cherchent la victoire de Max (histoire d’avoir une cohérence avec leur comm’ depuis qu’ils ont fait monter Max en F1…). Ce qui est logique puisque c’est ça qui rapporte des thunes en fin de saison (sarcasme hein, pour ceux qui ne l’aurait pas détecté).
BREF.
Ce crash était clairement le tournant de la saison. Il y’a deux issues possibles. Ou presque
Soit RedBull (et surtout Max et son entourage) s’empêtre dans leur guerre ridicule (au lieu de la gagner en piste, grâce à leur voiture clairement -un peu- supérieure aux Mercedes) et Mercedes et Hamilton remportent le titre en fin de saison.
Soit RedBull redresse la tête, fait table rase de tout ça (comme semble le faire le clan Mercedes) et montre qu’ils sont meilleurs, un point c’est tout, et Max gagne (enfin) le championnat.
Soit… scénario catastrophe… Max cherche la vengeance pure et dure, provoque volontairement (j’insiste là-dessus… il peut aussi se passer une Silverstone inversée… qui sera classée comme vengeance par les fanboys de Lewis) un accident grave sur Lewis (au hasard… Zandvoort, virage 8 ?) et là, là… RedBull le soutient et ça devient l’écurie Leader des histoires de Michel Vaillant (d’excellent pilotes, bien aidés par les fourberies en tout genre), ou RedBull ne le soutient pas et il n’a plus qu’à partir la queue entre les jambes du monde de la F1.
Bon aller. Vivement le prochain épisode de cette telenovela… Même Netflix ne va pas pouvoir envenimer les choses, c’est dire, eux qui avaient pourtant essayé de faire croire que Lando avait poussé Sainz hors de McLaren.
2) Le format inédit du weekend
Je réutilise cette image parce-qu’elle m’a fait rire. Voilà.
Maintenant qu’on a passé 3h30 à parler de Max et Lewis, on va plutôt parler du format de course de ce weekend.
La F1 sprint, j’en ai déjà parlé, c’était… une bonne base on va dire. Ce que j’ai le plus apprécié en revanche, ce sont les changements règlementaires engendrés par l’arrivée de ce sprint.
1h d’essais avant de se lancer dans les qualifications. C’est bien pour le spectacle, parce-que personne n’est vraiment rodé. C’est pas bien parce-que les tops teams sont une fois de plus avantagés, et si tu foires ton réglage, vu que les voitures rentrent en parc fermé juste après ces essais, c’est mort pour les qualifications, le sprint et la course, comme ça a été le cas pour AlphaTauri.
Les qualifications avec pneus tendres obligatoires : mon petit bijou du weekend. Il faut dire que j’ai toujours été du genre à préférer les combats contre soi-même et/ou le chronomètre que les combats en peloton. Mais là, sans stratégie possible, tout le monde avec les mêmes pneus, tout le monde avec peu d’essence… Et bien c’était beau. Georges Russell P7 aussi c’était beau.
Le sprint… J’en ai parlé, de bonnes bases pour 2022 à mon avis, quand il pourra y’avoir plus de bagarres en piste.
La course avec choix libre de gommes au départ… De mon point de vue ça aurait dû être sympa, dans la vraie vie c’était nul. Tout le monde en mediums puis en hards (sauf Perez en hards, mediums, mediums, softs, et Gasly à cause d’une crevaison en mediums, hards, softs) et c’est tout. Quelle est la solution à ça ? Ou en tout cas quelles options y’aurait-il ? Obliger un relais en softs ? Obliger l’utilisation de deux fois les softs, ou deux fois les hards, et si tu mets des mediums tu n’as pas le droit de remettre des mediums ? Obliger le top 10 en hards (ou softs) au départ et le reste de la grille libre ?
J’en sais rien. En tout cas ce format de weekend, s’il ne doit pas être systématisé, apporte un peu de fraicheur à la F1.
3) La poisse Ferrari, Russell, et un peu McLaren
Charles Leclerc qui termine 4ème du sprint, et s’élance donc 4ème du Grand Prix. Départ magistral, il est 3ème au premier virage. Verstappen sort juste devant lui, Hamilton ralentit, Charles passe, safety-car, drapeau rouge, il s’élance en pôle au deuxième départ !
Très bel envol à nouveau, Bottas encore très moyen, il se fait passer par Norris cette fois-ci.
Charles est donc en tête et bien en tête, Hamilton tient tout juste le rythme puis stupeur : « j’ai des coupures moteur ! ». A ce moment-là j’avais une tension à 212 environ. Pas ça, pas ENCORE un problème moteur !
Bon, finalement ça semblait être un problème software (ou de relais, ou de firmware, j’en sais rien je suis pas compétent là-dedans) puisqu’il continue de mener la course ! On y’a tous cru.
Puis Hamilton rentre aux stands, purge ses 10s de pénalité, passe en hards et ressort loin de Charles. Là encore on y croyait.
Puis il s’est mis à remonter. Remonter, remonter, remonter. Consigne d’équipe très claire pour Bottas, les mots exacts étaient : « team order : you switch places with Lewis turn 15 this lap ». Rien à redire là-dessus, Hamilton tournait bien plus vite que Bottas, et les 25 points de la victoire étaient possibles.
En bref, la Mercedes fonctionnait incroyablement bien en pneus durs.
Charles 2ème, c’est magnifique, mais ça a un arrière-goût de défaite.
Pendant ce temps Sainz qui prend un arrêt aux stands calamiteux, idem pour Norris. Ca devient récurrent chez Ferrari comme chez McLaren ces histoires, et sur ce Grand Prix ça a une nouvelle fois fait perdre des places…
Russell fait une fois de plus un départ très très moyen, et termine pourtant P12… Bon.
Bon ben voilà…
Je n’ai pas retenu grand chose de plus. Fernando Alonso a quand même fait un très beau weekend ! Et Lance Stroll a failli perdre sa monoplace en perdant tout appui en passant sous l’hélico qui emmenait Max à l’hôpital.
Voilà.
Merci de votre attention et vivement la Hongrie !
Furtif Motorsport 